Jean-Claude Di Ruocco persiste et signe!
Il sera demain à l’espace librairie d’Auchan pour une signature de son nouveau roman « Falsen – Les Cohortes d’Acier »
On le connaissait poète, romancier et le voilà changeant de registre en même temps que d'éditeur : JeanClaude Di Ruocco a encore frappé. Avec « Falsen, les cohortes d'acier» (1), (Falsen étant un héros appelé à devenir « récurrent» si affinités), l'auteur martégal se lance dans la science fiction ou le roman d'anticipation, mâtiné de polar. La veine de l'étrangeté irriguait déjà le remarquable « Amnésie» mais là, l'auteur passe la vitesse supérieure: « noir c'est noir», comme dirait l'autre.
La société imaginée par l'auteur (en fait une métropole qui serait le Marseille du 22ème siècle) fait froid dans le dos, à l'image de ces quelques mots: « même aux heures noires d'un temps draconien, où les cohortes déferlaient sur nos terres arides, nul ne pouvait ignorer le chant des enfants défunts, ni le requiem hideux du sombre génocide ». Ici, certains citoyens de seconde zone n'ont plus qu'une demi-voix aux élections (ça pourrait donner des idées à certains) et le « libéralisme » le plus débridé voisine avec les déchaînements de violence. Seuls quelques naïfs pourraient encore croire que les deux phénomènes sont incompatibles. D'ailleurs, en ces temps où les mots eux-mêmes sont vidés de leur substance, où les régressions sont qualifiées de « réformes » et les résistants d' « archaïques », où chaque gréviste est potentiellement un « preneur d'otages », Jean-Claude Di Ruocco a inventé le P.E.C. (Parti Egalitaire Capitaliste). La contradiction entre les termes n'est qu'apparente. L'écriture nerveuse, truffée d'expressions parlées, illustre le cauchemar de ce monde futuriste ( ?) : publicité omniprésente, conditionnement des êtres ... « Les cohortes d'acier» sont un livre « hard ». Heureusement, l'amour ...
J.F.A.
(1) Paru aux Editions « Le Nègre éditeur » basé au Canada où le livre a déjà été présenté. Signature demain à partir de 10 h à l'espace librairie d'Auchan
Article par dans le Journal « La Marseillaise »
Le Vendredi 26 Novembre 2010
